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SMLH 45. Conférence de Philippe JOURDAIN sur les origines chevaleresques de la Légion d’Honneur (31 janvier 2024)

Publié le 31 janvier 2024

La conférence-galette du Comité d’Orléans de la SMLH s’est tenue dans la salle des fêtes « Madeleine Tabart » de la commune de Saint Hilaire-Saint Mesmin le mercredi 31 janvier 2024 après midi. Elle a rassemblé près de quatre-vingts personnes, membres de la SMLH et invités, en présence des responsables locaux de la Médaille Militaire, de l’Association nationale des membres de l’Ordre National du Mérite et d’associations patriotiques (Union départementale des anciens combattants du Loiret, Fédération André Maginot, Souvenir Français et Association régionale IHEDN).

 

Après un mot d’accueil et une présentation du conférencier faite par le Général (2s) Abel Moittié, président du Comité d’Orléans, une conférence, passionnante et instructive, prononcée par Philippe Jourdain, membre du Comité de la SMLH, a parfaitement explicité « Les origines chevaleresques de la Légion d’Honneur ».

 

Auteur de plusieurs livres dont « Les Ordres religieux et militaires en Orléanais » et « L’Ordre de Saint Lazare, une chevalerie Orléanaise », le conférencier a conduit l’auditoire, depuis les origines latines de nombreux termes, grades et fonctions, de Terre Sainte en Orléanais, du Moyen-Age puis l’Ancien Régime et l’Empire, à notre période contemporaine en ce qui concerne La Légion d’Honneur.

 

L’auditoire passionné a pu ensuite poser ses questions, diverses et variées et exprimer ses remerciements par des applaudissements nourris. Puis le Pharmacien général inspecteur Gilles Grelaud, président de la section SMLH du Loiret a pris la parole, remerciant le conférencier mais également les organisateurs de cette conférence – galette. Il a annoncé enfin que la prochaine assemblée départementale de la section se tiendra le 29 mars prochain à Arrabloy sur le territoire du Comité de Montargis-Gien.

 

Une galette des rois délicieuse, confection d’une boulangerie-pâtisserie locale toute proche de la Salle des Fêtes a ensuite été partagée par les participants.

La création de la Légion d’Honneur s’est trouvée au confluent de deux cultures. Celle de la Rome antique, inspiratrice de la République, dans le projet du Premier Consul, adopté le 29 floréal an X, et celle de l’Ancien Régime dans celui de l’Empereur Napoléon, adopté le 18 mai 1804.

Dans sa première version, l’Institution de la Légion d’Honneur faisait référence à la légion romaine : Légion et Cohorte en sont les identifiants.

Dans la seconde, les dénominations chevalier, officier puis, plus tard, commandeur, grand-croix, grand maître et même ordre s’inspiraient des anciennes institutions chevaleresques. Les premières, appelées ordres religieux, militaires et hospitaliers naissaient au XIIème siècle, comme l’ordre de Saint-Jean qui deviendra l’ordre de Malte ou l’ordre de Saint-Lazare qui soignait les lépreux. Les compagnies d’honneur créées par les rois successifs s’inspireront de ces ordres religieux et militaires, mais dans le but de conforter la fidélité de la noblesse. Enfin dernier maillon de la chaîne rattachant l’Ordre de la Légion d’Honneur aux anciennes institutions chevaleresques, et premier ordre uniquement honorifique, l’ordre du mérite militaire fut institué en 1759 pour récompenser les officiers ne confessant pas la religion catholique.

Cet héritage traduisait la volonté de l’Empereur de réconcilier les deux Frances, celle de la Révolution, en conservant une institution récompensant les mérites, ouverte à toutes les conditions sociales, et celle de l’Ancien Régime, en assumant l’héritage des anciens ordres de chevalerie. Cet esprit est maintenu, de nos jours, par le recrutement de l’Ordre de la Légion d’Honneur et la continuité de l’engagement à servir des premiers ordres médiévaux par la mise en œuvre, notamment, de l’Honneur en action au profit des veuves, des orphelins, des jeunes et des combattants blessés.